
- L‘art graphique à l‘honneur
RAYMOND LAFAGE -
Un dessinateur de génie et un rebelle, né à Lisle sur Tarn en 1656.
Le musée porte le nom de ce dessinateur-graveur, natif de Lisle-sur-Tarn.
Après un apprentissage auprès d’un chirurgien où il acquiert une très bonne connaissance du corps humain, il intègre l’atelier de Jean-Pierre Rivalz mais très vite sa virtuosité le mène à l’Académie Royale de peinture et de sculpture de Paris où son travail est favorablement remarqué.
Il obtient en 1679 le premier prix de l’Académie Saint-Luc de Rome pour son dessin Moïse sauvé des eaux.
Son oeuvre graphique est marqué par l’esprit baroque.
Inspiré par la mythologie, l’artiste excelle dans les représentations de bacchanales où la fougue de son trait souligne l’art du mouvement.
Il meurt en 1684, à Lyon au cours d’un voyage qui devait le mener à Rome.
Le musée Raymond Lafage rend hommage à la fois à ses fondateurs, ainsi qu’à l’illustre Raymond Lafage, artiste qui a joué un rôle important dans l’histoire du dessin en Europe au XVIIe siècle.Naissance du musée L’histoire du musée débute à la fin des années 1880 lorsque Achille Gaillac, secrétaire de mairie et Jules Rigaud, instituteur, décident de créer un musée cantonal et une bibliothèque populaire.
C’est donc en 1889 que la municipalité crée par délibération du conseil municipal le musée et la bibliothèque.
Le 1er février 1890, le Préfet approuve les statuts, le musée est né !
En 1952, le musée change de nom pour devenir « Musée Raymond Lafage », il obtient l’appellation « Musée de France » et entre dans la catégorie des musées contrôlés par le Ministère de la Culture.
Le 1er juillet 2023, le musée intègre ses nouveaux locaux au sein de l’Espace Raymond Lafage, place centrale de Lisle sur Tarn, à l’issue d’un important travail de réécriture du parcours muséal et d’une scénographie entièrement revisitée, il devient un vrai musée du XXIè siècle.
Le fonds du musée recueille notamment :
Les premières collections du musée Raymond Lafage constituées principalement de vestiges archéologiques issus de fouilles de surface. La période préhistorique est essentiellement représentée grâce à un fort outillage lithique, la période médiévale rassemble essentiellement des monnaies et des clés.
Dès 1892, un fonds artistique est constitué grâce aux dons d’artistes sculpteurs et peintres régionaux tel qu’Henri Loubat. La collection s’enrichit en 1896 par le legs de Victor Maziès. Trente-et-une peintures entrent dans le fonds du musée.
Toujours grâce à cette dynamique d’enrichissement le musée acquiert des oeuvres d’artistes de renom : Édouard Debat-Ponsan, Édouard Manet, Jean-Auguste-Dominique Ingres.
La forêt de Grésigne qui jouxte la commune de Lisle-sur-Tarn a été une zone de production verrière sous l’ancien régime. La collection des verreries du musée, permet d’admirer des pièces de couleur verte ou bleu-vert fabriquées aux XVIIIe et XIXe siècles.
Aujourd’hui, l’enrichissement des collections concerne principalement le fonds graphique en accueillant des œuvres d’artistes graveurs français et internationaux.
La triennale internationale de gravures en taille-douce, née de la volonté d’ouvrir le musée à l’actualité et à la création, est pour la ville de Lisle sur Tarn et son musée l’occasion d’offrir à des artistes français et internationaux, œuvrant dans le domaine de la gravure, l’opportunité de présenter leur travail, de montrer au public un panorama des tendances contemporaines de l’estampe, de l’image imprimée. Au travers de cet évènement, les artistes nous montrent comment ils exploitent les différentes facettes de la gravure, qu’elle soit technique, historique, imaginaire, existentielle pour concevoir et réaliser leurs œuvres. La richesse et la diversité dont témoigne la triennale montre que toutes ces techniques ont leur place dans la palette des moyens employés par les artistes contemporains et révèle une particulière vitalité.
Aujourd’hui, dans son parcours le musée propose une présentation non exhaustive des techniques de gravure mais aussi de dessin sous toutes ses formes : du dessin académique au dessin de presse, sans omettre la caricature.
De Raymond Lafage à Charlie Hebdo en passant par Honoré Daumier, le musée Raymond Lafage évoque l’univers des caricaturistes. Ces derniers ont parfois inventé des personnages pour décrire des types humains. Attentifs au monde, ils rendent compte de la condition humaine en décrivant des évènements tragiques ou des scènes fortes.
Les arts graphiques sont à présent véritablement l’identité du musée Raymond Lafage.
Le musée possède une collection importante d’oeuvres sur papier allant du XVIIè siècle à nos jours.
OUVERT Tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h
9, Place Paul Saissac 81310 Lisle-sur-Tarn
Tél. 05 63 40 45 45
http://museeraymondlafage.wifeo.com
www.ville-lisle-sur-tarn.fr